Volkswagen ID.Buzz : le véhicule parfait pour la VanLife électrique ?
Après pas moins de trois concepts présentés sur deux décennies, on ne croyait plus vraiment à la commercialisation d’un Volkswagen Combi du 21e siècle. Et pourtant, voilà enfin l’ID.Buzz, dont nous avons pu prendre le volant au Danemark.
Ça fait plus de 20 ans que Volkswagen essaye de sortir une version moderne du Combi, ce fourgon autrefois humble qui a réussi à se hisser au rang de la notoriété des modèles Porsche avec le fil du temps. Les fans de la marque se rappellent certainement le Microbus Concept fièrement présenté au Salon de Detroit en 2001 pour épauler la New Beetle. Ce dernier est resté au stade de prototype pour diverses raisons et le Bulli de 2011 ainsi que le BUDD-e de 2016 ont subi le même sort. L’ID. Buzz est l’exception : dévoilé en 2017, il a obtenu le feu vert des dirigeants et arrive en concession avant la fin 2022 en version tôlée et vitrée.
Rétro ? Oui et non.
Lancée en 1997, la New Beetle faisait partie d’une vague de voitures rétro qui s’est fait ressentir des deux côtés de l’Atlantique. Un quart de siècle plus tard, cette mode n’est plus en vogue, donc l’ID. Buzz ressemble moins au célèbre split-window que la New Beetle rappelait la Coccinelle. Les feux avant ne sont pas ronds, par exemple, et ils sont bien plus hauts que ceux du Combi. C’est pareil à l’arrière : le Buzz adopte une allure moderne qui rend hommage aux anciens modèles sans totalement les copier.
La silhouette reste plutôt fidèle aux Combi des hippies : il n’est pas impossible de confondre le Buzz avec un gros grille-pain si on oublie de porter ses lunettes et ce point explique partiellement pourquoi Volkswagen a mis 20 ans avant de faire renaitre le Combi. Dans les années 1950, l’idée d’être assis à quelques centimètres de l’avant d’un fourgon ne choquait personne. Dans les années 2020, ça risque d’en froisser plus d’un – y compris les mannequins de l’Euro NCAP. Trouver un équilibre entre le design et les normes de sécurité était plus compliqué que ce qu’on imagine, nous explique la marque.
Volkswagen ajoute que c’est l’idée qui compte, pas l’apparence. Comme ses ancêtres, le Buzz offre un intérieur digne d’une caverne tout en restant relativement compact. Il mesure environ 471 centimètres de long (dont 290 centimètres d’empattement), 198 centimètres de large, et 195 centimètres de haut. Pas gigantesque, donc, mais on peut y fourrer 2 205 litres d’affaires en baissant les sièges arrière.
Au volant, le mot « rétro » signifie plutôt un objet qui sert à voir ce qu’il y a derrière : seules les poignées qui facilitent l’accès aux places arrière rappellent les modèles de Combi équipés du célèbre moteur « quatraplat ». Volkswagen joue la carte de la simplicité avec une instrumentation 100 % numérique et un écran tactile de 10 pouces qui affiche le système d’infodivertissement (un écran de 12 pouces est disponible en option). Il s’agit de la même technologie qu’on retrouve dans l’ID.3 et l’ID.4, de ce fait le logiciel d’infodivertissement n’est pas affreusement compliqué à utiliser, mais un bouton pour contrôler le volume serait le bienvenu. Plusieurs prises USB-C sont à la disposition des passagers avant et arrière.
Même assis sur la banquette arrière, avec des petites tablettes pliantes à sa disposition comme dans un avion, l’intérieur est spacieux et lumineux. C’est un des gros avantages du gabarit digne d’un carton de déménagement, mais rien n’est parfait : les vitres des portes coulissantes sont curieusement fixes.